L’art du Kintsugi 金継ぎ
la technique de couture d’or ou l’art de sublimer les fêlures
Kintsugi vient du mot « Tsugu » qui signifie réparer, relier, transmettre et donner de la valeur.
Les artisans japonais de la fin du XVième siècle ont développé l’art de recoller la céramique brisée avec de la laque infusée de poudre d’or pour en faire un nouvel objet bien plus résistant que le premier, bien plus beau et précieux car unique et inscrit dans le temps. Cette philosophie de réparation prend en compte le passé de l’objet, son histoire et les accidents éventuels qu’il a pu connaître. Il ne s’agit pas de cacher les réparations mais bien au contraire de les sublimer en ouvrant un nouveau cycle de vie à l’objet.
Contrairement à notre marché occidental qui met au rebus les pièces abîmées, sur le marché de l’art asiatique, de tels objets réparés obtiennent finalement de meilleurs prix que des pièces intactes.
Quelle est la sagesse derrière cet art?
La beauté se reconnaît dans la fragilité et l’imperfection des choses, signes de l’impermanence du monde.
Le Kintsugi ou l’art de la résilience, comment devenir plus fort et plus humain à partir de ses blessures.
« Heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière !»
Questions étincelles !
- Et vous, quelle est votre laque qui peut servir de liant entre vos différentes parts brisées? Qu’est ce qui dans le monde vous répare et vous réconcilie avec la vie ? Qu’est-ce qui vous fait sentir Un(e), Relié(e) ?
- Quelle est votre poudre d’or qui a le pouvoir de sublimer vos blessures ? Quelle qualité d’être vous fait rayonner malgré les épreuves et les peines ?
Source : Wikipédia « Kintsugi »